XX Glandouille Road trip nord Salta

On the road again

Bon vous commencez à être habitués alors voilà on est parti d'Iguazu on a encore fait 24h de bus (pfiiouuu finger in the nose!) pour arriver à Salta dans le nord ouest argentin.

Givors un dimanche de novembre

C'est mon ressenti hein ! "Salta la belle" ne m'a pas ému...peut-être parce que les villes d'Amérique du sud se ressemblent, peut-être que ce n'était pas le bon moment, peut-être que le côté architecture colonialiste ne m'inspire pas...enfin bref quand on est arrivé il pleuvait et on se serait cru un dimanche de novembre.
Alors on a décidé de prendre une voiture et de sillonner la région.
On a commencé par le nord de Salta par la route qui rejoint la Bolivie et...WAAAAAA.
De la forêt tropicale aux paysages arides on traverse l'épais brouillard de Salta pour retrouver le soleil.



forêt tropicale sortie de Salta






K 2000


Je n'aurais jamais pensé inclure un Road trip dans ce voyage et j'avoue que la voiture donne une nouvelle sensation de liberté. On peut aller où on veut quand on veut sans dépendre d'horaires de bus et surtout se rendre dans des endroits peu touristiques où les bus ne vont pas.
Le monsieur de la location de voiture nous a bien montré les chemins à ne pas prendre et bien sûr comme les gosses, quand on nous dit "non" on le tente quand même !
On est parti 4 jours dans le nord de Salta, et voici où ça nous a mené:


Pumamarca village coincé dans les roches, la plupart des maisons sont construites en harmonie avec le milieu naturel


Pumamarca, quebrada de Humauaca patrimoine culturel de l'humanité 






Pumamarca "Cerro de los 7 colores" ou "Colline aux 7 couleurs", curiosité géologique !




Quebrada Humauaca


Notre K 2000 ! 






Il y a des paysages qui ressemblent à des canyons, des montagnes dénudées aux couleurs pastels, des montagnes qui saignent, des cactus qui s'élèvent, des déserts de sel...Quelle chance, quels cadeaux...Je retrouve les peaux mates et les joues rouges, les lèvres séchées par le soleil, les corps endurcis par le froid et les charges sur le dos. La grandeur, la gentillesse et la pudeur des hommes et des femmes des montagnes. L'Argentine m'apparaît comme un délicat mélange de peuples et de cultures issus de l'immigration. Chaque région est comme un autre pays dans l'Argentine. Cette terre est tellement immense que nous rencontrerons beaucoup d'argentins en sac à dos à la découverte de leur propre pays. Il faut savoir qu'entre le nord et le sud s'écoulent plus de 5000 km !


La palette du peintre ou montagnes Hornocal, près du village d'Humuahuaca



Les incroyables couleurs et le formation en forme de V inversé que l'on voit ici font parties de la formation de calcaire appelée Yacoraite qui s'étend du Pérou à Salta, à travers la Bolivie et la Quebrada de Humahuaca. La route qui mène à cet endroit est situé à une altitude de plus de 4300 m








A plus petite échelle ça me donne envie moi aussi, de découvrir la France car je me demande si finalement je connais vraiment mon peuple et mon pays...c'est qui,c'est quoi la France ? Comment pense-t-on? C'est quoi notre culture?
Partir ailleurs pour avoir besoin de re-découvrir d'où je viens avec un regard nouveau, plus large, plus neutre.


L'autre c'est moi.


(Pensées écrites face aux Salinas grandes près de Pumamarca région de Jujuy que vous connaissez aussi bien que Marolles-en-Hurepoix ou St Hilaire-Cusson-la-vallmite).

Le voyage est un dépouillement.
 Partager le voyage avec une autre âme solitaire c'est se dépouiller un peu plus.
Je peux faire semblant quelques jours mais le voyage étant une découverte perpétuelle de l'inconnu, chaque jour m'offre une nouvelle perspéctive de moi-même et du monde...Ainsi je ne peux plus me planquer derrière mon masque.
Il y a un moment où le reflet que me renvoie l'autre est trop puissant, trop dérangeant alors le besoin de fuir augmente, retourner vivre l'aventure seule me titille encore mais au fond n'est-ce pas le passage obligé pour faire place à une rencontre sincère et vraie ? La rencontre sans masques où chacun se laisse être lui-même peut se faire après un laps de temps où nous acceptons de déposer les armes.
S'apprivoiser pour sentir qu'il n'y a pas d'enjeu, pas d'attentes, pas d'envie de plaire, pas de faux-semblants. Deux êtres qui apprennent à s'accueillir dans toutes leurs dimensions.
Cela demande du temps mais le voyage accélère le processus car l'un et l'autre nous n'avons aucun repères sur lesquels nous accrocher.
Lorsque les armes se déposent tout devient possible et à deux le voyage peut devenir plus fou, plus grand, plus de rêves, plus de force moins de peurs.
La confiance se développe, les langues se délient et on peut enfin se parler se dire les choses avec bienveillance pour se rendre compte que chacun avait envie de bien faire mais que le silence pesant laissait la place à toutes nos peurs mutuelles et figeait les envies du coeur.


Salinas grandes de Jujuy:

Cours d'SVT (Enfin ce que j'en ai compris...)

Voici le troisième salar le plus important d'Amérique du Sud ! Il y a 600 millions d'années un lac volcanique submergeait la zone. C'est à la suite de mouvements terrestres brutaux que l'eau s'est retirée, évaporée petit à petit et que certaines roches ont fusionné sous l'effet de l'agitation du magma.
Sont alors apparues progressivement les hautes chaînes de montagnes, les plateaux et leurs vallées. Une étendue de sel s'est formée naturellement car le sel qui s'était accumulé pendant de nombreuses années sans pouvoir être évacué vers l'exterieur a crée cet endroit spectaculaire.

Le sel est le seul minerais comestible au monde. Celui des salinas grandes se consomme après un traitement où on ajoute de l'iode dont il est dépourvu puisqu'il n'est pas d'origine marine mais volcanique



















1 commentaire:

  1. Magnifique poème l'autre c'est moi ! Tout est dit ! Quelle beauté !
    Bises, ma glandouilleuse préférée et savoure ta découverte ! SW

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