II Glandouille dans les montagnes de Santiago

Le barbecue organisé dans un des parcs de Santiago m'inspire et me réconcilie avec l'envie de créer le monde dans lequel j'ai envie de vivre. Le monde du couchsurfing m'ouvre sur une communauté humaine d'entraide sans attentes, avec pour seule envie : partager.
Ici chacun s'inspire de la différence de l'autre, le mélange de toutes les cultures nous réunit dans une seule identité : l'identité humaine. Avec bienveillance, on se questionne, on a envie de savoir "comment ça fonctionne dans ton pays? C'est quoi ta vision du monde?", on se conseille, on se rend compte que l'humour n'a pas de frontières et l'amour non plus d'ailleurs...bon ça sonne un peu hippies et bisounours mais...ça redonne du peps!!!!
Ce qui est génial avec le "couchsurfing" c'est que tout ceux qui ont été reçu par des hôtes durant leur voyage, rentrent chez eux avec l'immense envie de donner à leur tour (à d'autres voyageurs) tout ce qu'ils ont reçu...et ainsi de suite...et ainsi s'apprend la notion de donne et recevoir sans attentes !

Bref, je m'étale, je m'excite, j'embellis et j'en oublie le sujet principale : les montagnes !!!!

Oui, mais comment j'en suis arrivée à faire un trek de 6h dans la cordillère en étant arrivée à Santiago il y a 4 jours ?!!!
La vie est un miracle !
A la fin du barbecue je me suis perdue, j'ai perdu la personne censée me raccompagner mais...même pas inquiète je continue à papoter avec 2 chiliens en me disant que la solution arriverait d'elle même.
Sergio se charg de raccompagner en voiture tout ceux qui ont l'air perdu. En discutant dans la voiture il me raconte qu'il va dans les montagnes de Santiago depuis tout petit et qu'il a tout le matériel pour camper avec lui. Il me propose de passer 1 nuit dans les montagnes et de marcher jusqu'à un glacier le lendemain matin. Ok mais j'ai rien pour camper ?!!! C'est pas grave car Ignacio qui a suivi la conversation m'annonce qu'il peut me prêter un sac à dos, un duvet et un coussin. Bon ben OK de chez OK alors !!! Vamos!!!!!


Après 3h de route en 4*4 nous voilà arrivé à El cajón del Maipo pour voir El glaciar morado.
Rien d'autres sauf la montagne, les étoiles et nous. Jose me parle des tremblements de terre, de sa vision du Chili car comme il me dit "bienvenue dans notre monde capitaliste" ! José,comme tous les autres a dû faire un emprunt pour payer ses études, payer sa voiture,payer sa location car ici tout est privé et l'inflation ne cesse d'augmenter. Il travaille depuis 4 ans et n'a toujours pas terminé de rembourser ses études. Mais les choses changent car le gouvernement va appliquer l'école gratuite cette année mais...les impôts vont augmenter aussi!



     


Dormir dans les montagnes me donne un sentiment de sécurité intérieure très intense. Si petite face à leur grandeur, je me sens vraiment comme une cellule faisant partie d'un corps infiniment grand. L'énergie silencieuse et bienveillante de la Cordillère amène au respect qu'impose le sacré. Dans leur bras, je m'endors remplie de gratitude par cet accueil qui m'est offert.        

Le lendemain, on essaye de partir à la fraîche car à 10h du matin il fait 24 degrés même en haute altitude! On grimpe, je bénis le ciel d'avoir des bonnes chaussures qui ne me paralysent pas les mollets et je redécouvre l'existence de certains de mes muscles endormis. Le spectacle est incroyable mais le glacier souffre et la disparition des neiges éternelles est concrète... José me dit qu'au Chili c'est l'endroit où le trou dans la couche d'ozone est le plus palpable. Je veux bien le croire car j'ai oublié de protéger ma poitrine avec la crème solaire indice 50 et je me retrouve brûlée pour la première fois de ma vie (vive l'homéoplasmine,l'aloe vera et les coupeurs de feu!) !!!!








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